La journée de commémoration du cessez le feu en Algérie a débuté lundi par des dépôts de gerbes devant le monument commémoratif de la rue du 19 mars 1962 puis devant le monument aux morts du cimetière Nord.
Manuel Allamellou, adjoint au devoir de mémoire, a insisté sur l’importance de réconcilier les mémoires autour de cet héritage historique lourd : "(...) Alors que la reconnaissance de cette guerre et des exactions qui furent commises est intervenue trop tardivement, en 1999, c’est aujourd’hui le temps du recueillement et du souvenir à la mémoire des victimes civiles et militaires. C’est un moment privilégié de réflexion, d’éducation à la citoyenneté et de renforcement des liens intergénérationnels. (...)"
Plusieurs anciens combattants étaient présents dont Jacques Pancher, président de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) de Clichy qui a rendu hommage aux 30 000 soldats français morts pour la France : "Le 19 mars 1962 est un indispensable rendez-vous mémoriel unissant toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie, dans un esprit de tolérance et de réconciliation", a-t-il déclaré.
Le maire a ajouté que Clichy avait été "une ville pionnière de la réconciliation franco-allemande, notamment avec le jumelage avec Heidenheim en 1948. Il faut aujourd’hui fédérer la même démarche avec l’Algérie. Le moment est venu d’encourager ce dialogue même si une majorité de communes n’est pas décidée à commémorer cet événement. (...)"
En clôture de cette commémoration, un numéro spécial sur la guerre d’Algérie de la célèbre émission de télévision Cinq colonnes à la Une a été projeté à l'Hôtel de ville, suivi d'un échange entre le public et les intervenants, l’écrivain Sadek Sellam, M’Hamed Kaki de l’association mémorielle Les Oranges et un ancien membre du FLN à Clichy, Mohamed Ghafir.
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